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Communication world
5 avril 2007

Management interculturel

Ma prof de communication est une personne très intéressante dont les cours sont passionnants. De plus, à côté de son boulot de prof, elle participe également à des colloques auprès du ministère de la défense (et oui les profs à la fac ne sont rarement que des profs, ils publient des livres, préparent des traductions pour les événements européens...). Cette année de master me plaît beaucoup car les cours sont bien plus intéressants, bien plus orientés vers le monde de l'entreprise et de l'import-export avec des cours de logistique, de ressources humaines, de management.

En communication, j'ai étudié le management interculturel en me basant sur des auteurs tels que Edward Hall, Hofstede (dont les théories sont également appliquées en marketing), Trompenaars et Phillipe d'Iribarne. L'examen n'a pas été qu'une question de cours mais une réflexion : "Quelles théories vous semblent les plus réalistes ? " (c'était un peu près ça, je me souviens plus de la question exacte)

J'ai trouvé ces auteurs très intéressants. Surtout Hall et Hofstede.
J'ai apprécié Hall tout d'abord pour son analyse de la culture japonaise. Il a présenté certaines caractéristiques de la société japonaise en donnant des exemples (ce qui facilite grandement la compréhension)
Il a démontré que le rôle des managers y était abordé différemment qu'en Occident. Contrairement en France, où le manager doit être un leader d'homme charismatique avec beaucoup d'ambition qui donne des ordres précis, au Japon, un bon manager se caractérise par la capacité d'écoute, la capacité à aider autrui et à dégager un consensus. Les sociétés non occidentales se caractérisent par l'importance du groupe : les primes sont accordées au groupe et non à l'individu, l'existence de l'individu se définit par rapport à sa place dans le groupe, et et on met l'accent sur l'obligation de loyauté envers l'entreprise.

Un autre différence est que, en Occident, on apprécie les signes extérieurs de statut (vaste bureau personnel, voiture de fonction...) alors qu'au Japon, les dirigeants se reconnaissent à leurs gestes mesurés qui témoignent de la maîtrise de soi et il partage l'espace commun de travail avec les salariés.

Les sociétés ont également une vision différente de l'argent. Hofstede le montre quand il fait une distinction entre société masculine et féminine. Dans les sociétés masculines(Italie, Mexique), on valorise les challenges, les salaires élevés. Tandis que dans les sociétés féminines(Pays-bas, Norvège), on met l'accent sur les bonnes relations de travail et les bonnes relations hiérarchiques.

Une autre dimension de Hofstede est la distance hiérarchique. La France se caractérise par une forte distance hiérarchique, le pouvoir y est centralisé, les dirigeants usent et abusent de leur pouvoir, les conflits sont très violents. Tandis que les sociétés à faible distance hiérarchique ( l'Allemagne et sa recherche constante du consensus)valorisent la coopération, le dialogue et critiquent les abus de pouvoirs. On peut comprendre que, lors d'une rencontre interculturelle entre des personnes issues d'un pays à forte distance hiérarchique et des personnes provenant d'une société à faible distance hiérarchique, les parties en présence aient du mal à se comprendre et à négocier.

Un autre aspect très important est donné par Trompenaars qui a mesuré le degré d'affectivité dans la culture en faisant une distinction entre culture objective et subjective ( culture dans laquelle les émotions influencent notre comportement au travail). Il existe également des cultures neutres (Japon) où on privilégie la retenue, où on ne laisse pas transparaître ses émotions. Ainsi, il est très mal vu d'élever la voix, de couper la parole, de vouloir prouver à tout prix qu'on a raison, de critiquer son entreprise ou son pays (comportements typiquement occidentaux). De plus, il ne faut pas féliciter un individu pour son travail sous peine de le gêner car on valorise le travail d'équipe et non les performances individuelles. Et surtout il ne faut jamais faire perdre la face à un salarié en critiquant son travail en public par exemple car en faisant ça, on perd la face soi-même. Il faut également montrer de l'intérêt pour la langue et la culture japonaises et se montrer extrêmement patient.

Et après on me demande pourquoi le Japon me fascine tant^^Mon rêve s'est de partir travailler là-bas, pas forcément m'y installer mais au moins rester là-bas quelques mois voire même quelques années. C'est peut-être trop demandé... Bon au moins je veux travailler dans une boite qui ait des contacts avec le Japon. C'est trop demandé aussi ? Ah là là on fait des études pour trouver un bon boulot et de donner les moyens de réaliser ses rêves et finalement on devient pessimiste et on broie du noir.

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  • Passionnée par l'Asie et la communication. Je m'intéresse de près aux domaines marketing, communication & réseaux sociaux, web 2.0, médias & RP, consommation. J'aime lire des articles insolites, ou qui anticipent les tendances de demain, etc
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