[Médias] Reportage de France 5 : Baby dolls, baby blues
J'ai eu l'occasion de revoir un reportage que j'avais beaucoup aimé et que je n'avais malheureusement pas vu en entier lors de sa diffusion sur France 5.
Ce reportage porte sur la situation de la femme au Japon et débute par un constat alarmant : le Japon est l'un des pays qui a le taux de fécondité le plus bas au monde. Si cela continue, il n'y aura plus de Japonais d'ici à 200 ans.
Comment expliquer cela ?
Tout d'abord, les femmes japonaises n'ont obtenu l'égalité qu'en 1986. A leurs yeux, il est désormais plus important de se consacrer à leur travail et ces femmes n'hésitent pas à sacrifier leur vie de famille pour réussir.
Ce reportage apporte le témoignage de plusieurs femmes qui ont choisi un mode de vie différent et qui sont conscientes des sacrifices que ce choix implique. Ces femmes, qui ont eu l'accès à un bon niveau d'éducation, ne veulent surtout pas suivre l'exemple de leurs mères.
L'une d'elle est une productrice de film de 47 ans qui ne souhaite pas avoir d'enfants afin de conserver son travail et de monter dans sa société. Elle termine le travail à des heures tardives et souvent ne rentre pas auprès de son mari mais se réfugie dans un petit appartement. Quand à ses relations avec son mari, ni l'un ni l'autre n'aborde l'avenir. Ni l'un ni l'autre ne connaissent les désirs de l'autre (fonder une famille...)
Son mari et elle font partis des couples que l'on qualifie de "sexless" (sans relations sexuelles). Ces couples représentent plus de 15 % des couples au Japon. La routine s'installe et l'impression d'appartenir à la même famille grandit. Et comme le dit cette femme, entres membres d'une famille, il n'y a pas de sexe.
Ces femmes qui font passer leur travail avant tout ne peuvent se permettre de fonder une famille, car très souvent, elles ne retrouvent pas leur place dans l'entreprise après leur congé maternité.
Un autre phénomène très inquiétant est l'insouciance des jeunes filles. Ces dernières n'hésitent pas à se prostituer auprès d'hommes aisés qui les couvrent de cadeaux. Loin d'être niaises, ces jeunes filles se font passer pour des personnes innocentes et profitent de leur jeunesse pour gagner de l'argent facilement en multipliant les relations, consciente que leur jeunesse est éphémère.
Le plus dramatique est qu'elle n'arrive plus à différencier des relations de prostitutions à de véritables relations. Tant qu'à avoir des relations, elles préférent se faire payer. Elles ne considérent pas cela comme de la prostitution...